Situé au sud-est du centre-ville de Rennes, le quartier d’Italie est un secteur dynamique, multiculturel et en pleine transformation. Il tire son nom des nombreuses rues qui évoquent des villes italiennes, comme la rue de Rome, de Milan.. , témoignant d’une volonté urbanistique de créer une identité marquée.
Historiquement, ce quartier s’est développé dans les années 1960-1970, dans un contexte d’expansion urbaine lié à la croissance démographique et économique de Rennes. Il a accueilli une population de diverses horizons et culture. Le quartier d’Italie bénéficie d’un tissu associatif riche et actif. Des structures comme le Cercle Paul-Bert ou les maisons de quartier organisent régulièrement des activités culturelles, sportives et éducatives pour tous les âges. Les fêtes de quartier, ateliers intergénérationnels et projets artistiques collaboratifs permettent de tisser du lien social et de valoriser la diversité des cultures présentes.
Sur le plan urbain, le quartier connaît depuis plusieurs années une importante phase de rénovation. De nombreux logements sociaux ont été réhabilités, de nouveaux équipements ont vu le jour, et la mobilité a été repensée, notamment grâce à la mise en service de la ligne B du métro, avec la station Italie. Des pistes cyclables, des aménagements pour les piétons et des espaces verts comme le parc du Landry contribuent à améliorer le cadre de vie.
Le marché immobilier dans le Quartier d’Italie
Le quartier d’Italie présente un paysage immobilier dominé par les appartements, qui représentent environ 95 % du parc résidentiel. La majorité des logements sont sociaux ou intermédiaires, construits durant les grandes vagues de développement urbain du XXe siècle. Les maisons individuelles y sont rares, concentrées surtout dans le sous-quartier Portugal.
Les prix de l’immobilier y restent relativement abordables comparés à d’autres secteurs de Rennes. Par exemple, le prix moyen au mètre carré pour un appartement avenue d’Italie avoisine les 2 445 €, avec des variations entre 1 940 € et 2 941 € selon la nature et l’état des biens. Ce niveau de prix, combiné à la proximité des transports en commun, attire une population jeune et diversifiée. On y trouve une majorité de locataires (environ 65 %), ce qui reflète le caractère accessible et vivant du quartier.
L’architecture du quartier reste marquée par les grands ensembles, symboles de la modernité des Trente Glorieuses. Toutefois, ces structures sont progressivement réintégrées dans un tissu urbain plus mixte et aéré, avec une attention croissante portée à la qualité de vie, à l’environnement et à la mixité sociale.
Au-delà des chiffres et des bâtiments, le quartier d’Italie est aussi une somme de parcours de vie. Maria, 75 ans, y vit depuis 1968. Elle se souvient des débuts du quartier, « quand tout était encore en construction, et qu’on faisait la fête entre voisins d’origines différentes ». Ces souvenirs traduisent l’attachement de nombreux habitants à un lieu à la fois modeste, vivant et profondément humain.
Tourné vers l’avenir, le quartier d’Italie reste confronté à certains défis : cohabitation intergénérationnelle, précarité sociale, inclusion numérique. Mais il possède aussi de nombreux atouts : sa jeunesse, son énergie associative, sa proximité avec l’université et sa connexion renforcée au reste de la métropole.
Le quartier d’Italie est ainsi un territoire en mutation, reflet de la diversité rennaise, d’une mémoire collective forte et d’une volonté partagée de construire un avenir solidaire et durable.