Les maisons les plus chères des Côtes-d’Armor se trouvent, d’après la chambre des notaires, sur les côtes du Penthièvre et d’Émeraude et, en particulier, dans les villes de Lancieux, Saint-Cast-le-Guildo, Pléneuf-Val-André et Lancieux. Notre agence immobilière de Saint-Malo fait le point sur ce marché si particulier.
La crise sanitaire a eu un effet haussier sur les prix de l’immobilier
Depuis la crise sanitaire, les prix de l’immobilier sont partis à la hausse sur l’ensemble du territoire, et tout particulièrement les prix des maisons.
Au Pléneuf-Val-André, la deuxième ville la plus chère des Côtes-d’Armor, derrière Lancieux et devant Saint-Cast-le-Guildo, le prix médian d’une maison de 110 m2 est de 280 000 €.
La chambre des notaires de Bretagne a noté que les prix de l’immobilier ancien ont augmenté de près de 17 % en douze mois, entre le 1er juillet 2020 et le 30 juin 2021. Ainsi, pour environ 100 m2, il faut débourser 278 000 € à Saint-Cast-le-Guildo et 372 000 € à Lancieux.
Comme dans beaucoup de régions françaises, la demande est en forte augmentation tandis que l’offre reste très faible. Face à cette situation, même les viagers partent comme des petits pains.
À Erquy, une commune qui touche Val-André, une maison sans travaux à moins de 350 000 € est impossible à trouver et certains acheteurs cherchent parfois depuis six mois voire un an. Dans cette même ville, la mairie a imposé aux promoteurs immobiliers d’inclure 20 à 25 % de logements sociaux dans leurs projets pour tenter de minimiser la tension sur le marché.
Le prix des maisons a flambé sur la Côte d’Emeraude
De manière générale, les prix de l’immobilier ont explosé sur la côte d’Émeraude. Ainsi, en une année, le prix des maisons a augmenté de plus de 13 % et il faut débourser en moyenne 250 000 € pour devenir propriétaire.
Les agences immobilières n’ont quasiment plus de biens à proposer dans cette partie du département. Dès qu’une maison est proposée à la vente, elle trouve preneur immédiatement. À moins de 300 000 €, il devient compliqué de trouver autre chose que des appartements qui sont eux-mêmes très rares sur le marché.
À Saint-Cast-le-Guildo, il fallait débourser environ 280 000 € pour un appartement type T3 avec vue mer il y a seulement trois ans alors qu’aujourd’hui, il faut compter au bas mot 420 000 €.
Les acheteurs viennent de Rennes et de la région mais également de Paris, voire de Lille, et ils font très souvent l’acquisition d’une résidence secondaire.
Les acteurs locaux ont encore plus de mal à se loger que les autres car ils ne possèdent pas tous un budget de 400 000 €. Généralement, ils se rabattent sur des communes éloignées de la côte comme Pluduno ou Plancoët, où les prix sont encore abordables.
Cependant, certaines municipalités de la côte d’Émeraude comme à Beaussais-sur-Mer, où les prix ont augmenté de plus de 15 %, essaient de mettre en place des solutions pour limiter l’exode dans les terres des habitants moins aisés. Ainsi, dans cette commune, un écoquartier dont la vocation est d’accueillir des foyers à revenus modérés a été construit dans le bourg du Plessix-Balisson. Mais la plupart de ces communes ne souhaitent pas construire trop afin de préserver leur taille.
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