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LE QUARTIER CIMETIERE DE L'EST A RENNES

 

Un cadre résidentiel paisible et verdoyant au cœur de la ville

Niché au sud-est de Rennes, le quartier du Cimetière de l’Est fait partie du grand secteur « La Pommeraie » (anciennement Francisco-Ferrer – Landry – Poterie). S’étendant sur un peu moins de 0,7 km², le quartier du Cimetière de l’Est séduit par son atmosphère calme, presque villageoise, en contraste avec l’agitation du centre-ville rennais. La présence du cimetière, vaste parc arboré, contribue paradoxalement à cette sensation de sérénité. De nombreux espaces verts jalonnent le quartier, notamment autour du stade Jean Coquelin, créant des respirations bienvenues dans un tissu urbain modérément dense. Des efforts récents de végétalisation ont renforcé cette dimension, avec la plantation de micro-forêts, l’entretien des arbres d’alignement et la création de petits espaces fleuris gérés en partie par des habitants eux-mêmes. L’environnement reste sain, peu exposé à la pollution sonore, malgré la proximité de la voie ferrée au nord.

Un quartier né autour d’un cimetière historique

Inauguré en 1887, le cimetière qui donne son nom au quartier fut imaginé comme un véritable parc funéraire par l’architecte Jean-Baptiste Martenot. Créé pour pallier la saturation du Cimetière du Nord, il occupe aujourd’hui 16 hectares et abrite quelque 31 000 sépultures, dont un carré militaire britannique datant de la Seconde Guerre mondiale. Lieu de mémoire, il est aussi un espace de recueillement végétalisé, doté d’un jardin du souvenir et du « Petit Phare de l’Est ».

Un tissu urbain qui s’est densifié au fil du temps

Longtemps peu construit, le quartier s’est progressivement développé autour des grands axes que sont la rue de Châteaugiron et la rue Monseigneur-Mouëzy. L’urbanisation s’est accélérée à partir des années 1980 avec la création de zones d’aménagement concerté, intégrant logements collectifs, équipements publics et infrastructures sportives.

Une population diverse et en mouvement

Le quartier comptait 2 777 habitants en 2021, avec une densité avoisinant les 4 000 habitants au km². Les profils sont variés : environ 48 % des foyers sont composés de personnes seules, et près de trois quarts des habitants sont locataires. L’âge moyen y est de 40 ans. Le revenu moyen net mensuel s’élève à 2 490 €, ce qui reflète une mixité sociale modérée.

Une vie sociale discrète mais dynamique

Si le quartier ne possède pas de centre névralgique animé comme d’autres secteurs rennais, il bénéficie d’un tissu associatif de proximité. Plusieurs associations sportives utilisent les installations du stade Jean Coquelin, tandis que des initiatives locales, comme les jardins partagés ou les collectifs d’habitants, contribuent à l’animation du quartier. Des fêtes de voisinage, ateliers de réparation ou rencontres intergénérationnelles sont régulièrement organisés en partenariat avec la Maison de Quartier Francisco-Ferrer. Le conseil de quartier joue également un rôle clé en fédérant les énergies autour d’actions concrètes : trocs de plantes, ateliers vélo, événements autour du patrimoine ou de la mémoire funéraire.

Un marché immobilier accessible et en mutation

Le marché immobilier du quartier du Cimetière de l’Est reste relativement abordable comparé à d’autres secteurs rennais plus centraux ou prisés comme Sainte-Thérèse ou Thabor. On y observe une nette majorité d’appartements (environ 70 % du parc immobilier), souvent situés dans des résidences des années 1970 à 2000, bien entretenues et entourées d’espaces verts. Les maisons individuelles, plus rares (30 %), sont recherchées pour leur tranquillité et leur jardin, mais restent accessibles. En 2024, les prix moyens au mètre carré s’établissent à environ 3 100 €/m² pour un appartement et 4 550 €/m² pour une maison, avec des écarts selon l’état, la surface et la proximité des commodités. Le quartier attire ainsi aussi bien les jeunes ménages primo-accédants que les retraités cherchant un cadre paisible. La forte proportion de locataires (72 %) témoigne par ailleurs de la vitalité du marché locatif, soutenu par la proximité des transports, des écoles et des équipements. Si le quartier n’est pas encore en pleine gentrification, les projets urbains de végétalisation et d’amélioration des espaces publics laissent entrevoir un potentiel de valorisation dans les années à venir.

Des équipements au service du quotidien

Au-delà du cimetière, le quartier offre un bon niveau d’équipement. Le stade Jean Coquelin est un pôle sportif complet, avec pistes d’athlétisme, tennis, pump track et aire de street workout. Des écoles, commerces de proximité, cabinets médicaux et services publics viennent compléter l’offre locale. Le quartier est également bien desservi par les bus, et la station de métro La Poterie (ligne A) se situe à quelques minutes.

Une mobilité bien pensée et multimodale

Bien desservi, le quartier profite de plusieurs lignes de bus du réseau STAR, qui le relient rapidement aux autres secteurs de Rennes. La station de métro La Poterie (ligne A) se trouve à proximité, facilitant l’accès au centre-ville en une dizaine de minutes. Côté mobilités douces, des efforts ont été réalisés pour sécuriser les cheminements piétons et cyclables, notamment autour des écoles et des axes structurants. Le quartier se prête ainsi aux déplacements à vélo, favorisés par des pistes cyclables continues vers le centre ou vers le campus Beaulieu. Les voies de circulation, limitées à 30 km/h sur de nombreux tronçons, participent à un climat de sécurité routière apprécié par les familles.

Un quartier en transition et à fort potentiel tourné vers l’avenir

Malgré la présence symbolique du cimetière, les habitants expriment majoritairement un attachement au quartier. Une enquête récente indique que 44 % y résident depuis plus de 10 ans. Le conseil de quartier agit activement en faveur de projets de végétalisation, de mobilité douce et d'amélioration de l’espace public. La dynamique locale vise à concilier mémoire, qualité de vie et modernité. Bien que résidentiel et relativement stable, le quartier du Cimetière de l’Est n’échappe pas aux dynamiques urbaines rennaises. Plusieurs projets de rénovation de logements anciens sont à l’étude, et des opérations ponctuelles de densification pourraient voir le jour, notamment le long des grands axes comme la rue de Châteaugiron. Les orientations du Plan local d’urbanisme encouragent une meilleure mixité fonctionnelle, incluant des commerces de proximité, des services publics et des logements diversifiés. Les enjeux environnementaux guident aussi les futurs aménagements : amélioration de la perméabilité des sols, renforcement de la trame verte, et création de nouveaux lieux de convivialité. Le quartier est ainsi appelé à se transformer en douceur, sans perdre son identité.


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